Âgée de 22 ans, elle était la première sur le court pour défendre les couleurs françaises dans le tournoi universitaire. Après plus de deux heures de combat, la joueuse originaire des Hauts-de-Seine a craqué face à son adversaire britannique, Alicia Barnett (6-2, 4-6, 7-6 [5]). Clémence Fayol avait toutefois retrouvé le sourire dans les gradins au moment de livrer ses sensations.
– Quelle est ton analyse après ce match très engagé et perdu de si peu…
– Je suis très déçue évidemment. J’étais très stressée au moment de commencer. C’était le premier match, c’est hyper compliqué. Quand la rencontre est lancée c’est toujours un peu plus facile… Mais bon c’est comme ça, je vais encourager les autres pour la suite !
– On a vu de nombreux enfants te soutenir aujourd’hui ! Ce qui a dû forcément te faire plaisir…
– Ça change ! On joue un sport individuel, alors que ce soit dans les tournois français ou à l’étranger, on joue pour soi. Si on vient accompagné, c’est rare… On n’a jamais autant de public avec nous, donc c’est super justement pour nous encourager. C’est génial !
– Une présentation rapide ?
– C’est ma seconde participation au Masters U, après une première la saison dernière (à Saint-Brieuc). Je suis classée 36ème joueuse française. Au classement WTA, je suis aux environs de la 680ème place mondiale il me semble.
– Poursuis-tu des études en dehors de ton sport ?
– Je me suis inscrite à l’Enaco Excellence de Lille. Une école à distance. Je suis dans la communication. Je poursuis donc mes cours par correspondance, j’envoie les devoirs que l’on me demande, tout en m’entraînant.
– Jouer le Master’U à Marcq-en-Baroeul ne doit donc pas te dépayser ?
– En fait si. Mon école est à Lille mais je n’ai pas d’attache. Je vis en région parisienne. C’est donc une découverte pour moi ici.
– As-tu déjà eu l’occasion de fréquenter des pointures du circuit ?
– A l’occasion du tournoi de Moulins-lès-Metz, en juillet, j’ai joué contre Pauline Parmentier (lauréate du tournoi). Il y avait aussi Mathilde Johansson, Stéphanie Foretz (qui a remporté le double) c’était sympa.
– Lors des entraînements, est-ce que tu as un peu plus affaire à l’élite ?
– Non… Les meilleurs joueurs s’entraînent au Centre National d’Entraînement à Roland-Garros. Je n’y suis jamais allée. Nous, les universitaires, on s’entraîne individuellement, chacun dans nos clubs.
– As-tu des modèles ?
– J’aime Djokovic depuis de nombreuses années. J’aime bien les Françaises, notamment Kristina Mladenovic. J’étais en Italie pendant la finale de Fed Cup (remportée par la République Tchèque), je l’ai regardée à la télévision. C’était forcément décevant…
– Dernière question ! Vois-tu le tennis comme un objectif à long terme ou comme un loisir ?
– Le tennis est vraiment mon objectif ! Je m’investis depuis quelques années maintenant dans ce sport. J’aimerais atteindre l’élite et faire les plus gros tournois mondiaux.
Propos recueillis par Nicolas Aslan