11h50. Les deux plus jeunes arbitres du tournoi sont en pleine interview dans un bureau à l’écart des matches. Soudain on frappe à la porte, un tennisman géant apparaît. C’est Hugo, l’une des deux mascottes de la compétition. Il est à la recherche de son œil perdu. L’investigation mobilise une bonne partie de l’équipe. «C’était l’objectif principal pour 50 personnes », s’esclaffe le pantin.
C’est lui qui retrouve l’œil droit en plastique qui attendait sous une pile de vêtements. La mascotte peut souffler, enfin: « J’ai travaillé un peu sans mon oeil. C’était difficile. » Mais Théo, l’homme de 22 ans qui se cache sous le costume d’Hugo, ne se plaint pas. Clairement cette journée l’amuse beaucoup: « C’est le parcours rêvé pour tous, s’exclame-t-il. C’est l’aboutissement de toute ma vie! A force de travail, j’ai obtenu mon graal. »Théo semble habité par sa tâche.
Même si son objectif est de soutenir l’équipe de France, il est quasiment impossible de le faire parler de tennis. « J’ai joué un peu et je me suis vite rendu compte que je n’avais pas un niveau exceptionnel. Cela m’a permis de me recentrer sur l’essentiel. J’ai tout misé sur l’animation. » Sitôt ces mots prononcés, Théo remet son masque. Il est de nouveau Hugo et s’en va prendre un bain de foule avec les enfants.
Bertrand Boulenger