Quelques minutes après la fin de la compétition, le chef de la délégation française revient sur cette édition du Master’U BNP PARIBAS. La France termine cinquième, après la défaite inaugurale face aux Etats-Unis. Christophe Millard évoque les prochains objectifs de l’équipe de France universitaire de tennis.
Quel bilan faîtes-vous de la compétition ?
Il y a énormément de points positifs. Aujourd’hui et hier les joueurs ont fait le job, ils ont été sérieux d’un bout à l’autre. Nous avons réussi à jouer ce match d’entrée contre les Etats-Unis comme une finale, en tirant systématiquement le positif de tout ce qui se présentait à nous.
Et puis, c’est la première fois, sans doute, que nous disputons un Master’ U à l’envers.
Vous pensez que toute la compétition s’est jouée vendredi ?
Oui, puisqu’il a déterminé l’ensemble du week-end. Nous n’avons pas à rougir du score. Nous sommes à deux partout après les quatre premiers simples. L’analyse purement technique, je la laisse aux coaches, mais ce que je sais et ce que je vois, c’est que les Américains ont une culture du double. Et que ce n’est pas notre cas.
Comment faire pour progresser dans cette discipline ?
Il faut pouvoir organiser la cohésion d’équipe autour de la construction du double. Même si là encore il faut rester humble, à savoir que nous n’allons pas construire un double en deux ou trois jours avant la rencontre. Mais nous nous sommes dit que c’est ce que nous allions faire à Grenoble en 2018.
Avez-vous assez de rassemblements pour préparer cela ?
Il faut être très honnête, sur un an nous nous voyons deux ou trois fois au mieux, c’est insuffisant pour prétendre rivaliser sur les doubles, qui deviennent de plus en plus décisif. C’est à nous de se dire, qu’il faut partir à la reconquête de ce trophée. Pour cela il faut tenter de trouver les aménagements que les systèmes en place aujourd’hui nous permettent d’avoir. Parce que tous ces jeunes-là ont des études, font du tennis et il faut que nous trouvions une petite place pour nous, pour préparer ce master U’.
Qu’avez-vous pensé du reste des équipes de la compétition ?
Je trouve que le niveau de l’opposition s’améliore. À part les Russes, toutes les autres équipes sont plus fortes que les années précédentes. La progression de la Grande-Bretagne est spectaculaire mais l’année dernière déjà ils avaient une grosse équipe. Nous allons nous aussi faire en sorte d’être à la hauteur du respect que les autres nations ont pour cette compétition. Nous aussi nous la respectons, nous l’aimons, mais ça fait maintenant trop longtemps que nous ne l’avons pas gagnée. Il faut vraiment que nous nous donnons les moyens pour tenter de reconquérir le titre car il ne faut jamais tricher avec le sport, rien n’est jamais fait au hasard.
La plus grande satisfaction du week-end est peut-être la solidarité de l’équipe de France.
L’esprit de groupe est une énorme satisfaction. Nous défendons la patrie, la nation, le drapeau et c’est cette fierté là qu’on doit porter. Mais toujours à notre manière. On n’a pas besoin de copier d’autres modèles, on est bien dans nos têtes, on est bien dans nos baskets, on est bien dans nos études. Et il faut que ça continue.
Antoine DECARNE