La Grande-Bretagne remporte le premier Master’U BNP Paribas de son histoire, en battant 4 matchs à 2 les États-Unis, sept fois vainqueur de la compétition. La doublette O’Mara-Hawkins a battu Redlicki et Holt 6-4, 6-3. La surprise est de taille, les États-Unis paraissaient invincibles.
Jonathon O’Mara et Jack Findel Hawkins explosent de joie. Les deux Britanniques viennent de réaliser le plus grand exploit de leur jeune carrière. Après avoir terrassé tous les deux les Américains en simple, ils signent la même performance sur le double masculin. La paire Redlicki-Holt est incapable de faire trembler les Britanniques, sur un nuage.
Les deux équipes conservent pourtant leur mise en jeu pendant huit jeux, malgré quelques coups d’éclat de la paire britannique. Mais c’est sur le neuvième jeu, au service de Martin Redlicki, que les Britanniques font le break. Sur un échange au filet, le serveur américain finit par craquer. O’Mara conclut le set au jeu suivant d’un coup droit au ras du filet.
La Grande-Bretagne est à un set de la victoire. Dans la deuxième manche, les Britanniques gardent le rythme. Les Américains sont fébriles. Ils sauvent tout juste une balle de break dans le deuxième jeu du set, mais ils résistent. Les Britanniques les font plier au sixième jeu de la manche, à 3-3. Ils manquent pourtant trois balles de break, mais la quatrième est la bonne. Sur un échange au filet, Jack Hawkins pousse Martin Redlicki à la faute, et la Grande-Bretagne est plus que jamais proche de la victoire finale.
Les Britanniques n’ont plus qu’à dérouler. Dans une ambiance bouillante, soutenue par les autres nations déjà éliminées, Jonathon O’Mara conserve sa mise en jeu pour mener 5-3. Les Américains sont perdus, Martin Redlicki n’arrive plus à rien. Comme un symbole, il concède la faute finale sur son service. Le public applaudit à tout rompre, l’équipe britannique va fêter ses héros sur le terrain. Ils reçoivent même la bénédiction du coach américain Greg Patton. « Les Britanniques étaient incroyables. Ils ont servi bien mieux que nous, et étaient plus relâchés au retour : ils étaient trop forts, brillants dans tous les secteurs. »
Évidemment, les joueurs britanniques sont heureux. « C’est le meilleur moment de ma carrière, s’enthousiasme Jonathon O’Mara. Quelle émotion, c’est incroyable. Après le double dames j’ai bien cru que les Américains allaient revenir. Mais avec Jack, on s’est donné de l’énergie pendant tout le match. Maintenant, on ramène la coupe à la maison et on peut en être fier. » Le coach anglais, Allierait Higham, savoure lui aussi. « Je suis un homme vraiment heureux aujourd’hui. On adore cet événement, alors le gagner, c’est génial. Après le simple, on s’est dit qu’on avait plus qu’un seul double à gagner. On a perdu le double dames, on a tout remis à zéro, remotivé l’équipe, et on a gagné. »
Côté américain, la déception est palpable. « Les Anglais ont joué un peu trop bien pour nous, explique amèrement Martin Redlicki. Félicitatins à eux, ils le méritent. Nous avons perdu, mais nous avons tout donné sur le court. On s’est battu sur tous les points. » Se battre n’a pas suffi : 2017 était l’année de la Grande-Bretagne.
Baptiste Allaire et Grégory Monnot