Le week-end est réussi: la Chine est en demi-finale du Master’U. Outsiders avant d’aborder le premier tour face à la Russie, les représentants asiatiques de la compétition l’ont largement emporté, dès les quatre parties décisives. Un résultat comme récompense du travail accompli.
« Pour nous, quoi qu’il arrive, c’est tout gagné. » Kaifeng Zhao est un entraineur soulagé. Le travail du tennis chinois est enfin récompensé. Bien qu’opposée à une équipe de Russie fortement diminuée par les absences, la Chine s’est brillamment imposée au premier tour du Master’U BNP Paribas. Le pays se hisse dans le dernier carré du tournoi pour la première fois depuis son apparition dans la compétition. « Pour les gens c’est encore une surprise, mais pour nous ça ne l’est pas, assure Kaifeng Zhao, l’un des trois coachs présents à Marcq-en-Barœul ce week-end. On travaille beaucoup pour progresser et atteindre ce niveau. Ce résultat montre que ce que l’on met en place porte ses fruits »
Ces dernières années, l’organisation du tennis universitaire chinois a pris un nouveau tournant. L’association des universités du pays a décidé de soutenir l’équipe « avec plus de force ». Le système de sélection est devenu plus difficile : une compétition similaire est organisée entre les différentes établissements. Une sorte de Master’U chinois. Les équipes féminines et masculines qui s’y sont imposées ont été sélectionnées pour défendre les couleurs de la Chine.
La Grande-Bretagne : une montagne
Samedi, ils seront opposés à la Grande-Bretagne. « C’est une équipe plus forte que nous, reconnaît Kaifeng Zhao, mais l’exploit est possible car nous n’aurons pas beaucoup de stress, étant donné notre statut d’outsider. » Avant d’ajouter : « Ce serait exceptionnel de gagner demain mais si ce n’est pas le cas, nous aurons quand même acquis beaucoup d’expérience. » Une chose est certaine, la Chine du tennis universitaire a grandi ce week-end.
Antoine DECARNE