Eliminée par les Etats-Unis au premier tour, l’équipe de France vise la cinquième place du Master U’ BNP Paribas. Pour se relancer, les jeunes tricolores misent sur la cohésion d’un groupe qui se connait depuis peu. Avec succès: samedi, ils ont battu la Belgique.
« On va se motiver pour aller chercher cette cinquième place », assure Clémence Fayol, joueuse de l’équipe de France. Malgré une sortie dès la première journée de compétition, la jeune fille de 23 ans reste positive et prône un esprit de groupe irréprochable : « Hier, c’était compliqué comme défaite. Mais il y a eu une super attitude de tout le monde, sur et en dehors du terrain. On est tous ensemble, ça fait plaisir à voir. Sur le court, on a besoin de tout le monde pour nous encourager. Hier c’était vraiment ça. » Le vendredi, les Bleus n’ont pas démérité en offrant une très belle résistance face aux tenants du titre Américains (4 matches perdus à 2).
Même si cette défaite est rude pour les tricolores, elle ne sonne pas la fin de leur compétition. Dès ce samedi, ils sont revenus sur le court pour les matches de classement. Avec la même envie et détermination. « C’est frustrant de ne pas pouvoir jouer la victoire finale encore cette année. C’est notre rôle de coach de remotiver les joueurs », certifient les deux coachs Jean-Marc Lagloire et Cyrille Monet. Louis Dussin, le benjamin du groupe, ne veut pas en rester là : « Au début, hier soir, personne ne parlait vraiment. Mais après le repas, on s’est dit qu’il fallait qu’on continue à jouer la gagne, pour la cinquième place. C’est important. Finir huitième, c’est la lose. On continue à se battre, ensemble ». Opposés à la Belgique, les Français ont montré une belle réaction en s’imposant aisément (4-0).
« On fait tout ensemble »
Une victoire d’orgueil donc pour un groupe qui se connait depuis peu de temps. Ils se sont rencontrés mercredi, deux jours seulement avant le tournoi. « Quand on fait nos sélections, l’état d’esprit et le comportement sont importants dans nos critères », précise Cyrille Monet. Dans une compétition par équipe, créer un groupe uni et soudé est le principal objectif des entraineurs. « C’est notre rôle de créer cette dynamique. Les joueurs adorent se retrouver sur des événements comme ça, avec un esprit de groupe. On présente la compétition comme une aventure humaine », ajoute Jean-Marc Lagloire.
Pour les joueurs, connaitre ses partenaires en très peu de temps est un défi, mais qui mérite d’être relevé. « On fait tous des efforts et des concessions. On s’est tous très vite entendus. Je ne connaissais pas Louis (Dussin) et Clémence (Fayol) avant. Mais j’ai appris à les connaitre. Ce sont des crèmes » affirme Julien Eon. Avant d’enchainer : « Ce matin, on pouvait prendre des bus différents. Mais on voulait partir tous ensemble. On fait tout ensemble ! »
Louis Dussin, 18 ans, est le petit nouveau du groupe. En compagnie de personnes plus âgées que lui, il s’est intégré parfaitement : « Je ne connaissais qu’Alice (Bacquie). Je suis peu timide. Je n’osais pas trop au début. Mais ils sont géniaux donc je n’ai pas eu de soucis d’intégration. Ça s’est fait naturellement. On a appris à se connaitre, puis on a commencé à bien rigoler. »
Profiter de chaque instant
Pour le cadet du groupe, la bonne ambiance qui règne au sein du groupe est primordiale pour les performances : « Je pense que la cohésion est très importante. Si elle n’est pas bonne, on gagnera moins de match. On a envie de se dépasser ensemble, pour la France. »
Mais participer au Master U’ BNP Paribas est également une réelle chance de pouvoir vivre autrement le tennis : collectivement. « C’est ma première fois au Master U, je trouve le groupe super, se réjouit Mallorie Noël. Ce sont des moments rares dans une année. On est tellement contents de pouvoir les vivre». Même son de cloches pour Clémence Fayol : « Le collectif, ça manque dans ce sport. Encore la semaine dernière, j’étais en Egypte. J’ai passé deux semaines toute seule. Du coup, on vit ces moments à fond. Porter le maillot de la France, c’est incroyable. Et le faire en équipe, qui plus est mixte, c’est super cool. J’adore le Master U pour ça ! »
Il reste une rencontre aux Français pour finir à la cinquième place. Face à l’Irlande, les Bleus feront à nouveau appel à leur cohésion pour renverser les Verts.
Théo DORANGEON