Master’U : Le double problème
« C’est simple, on ne le prépare pas ! » Christophe Millard, directeur national adjoint sourit à l’évocation des matchs en doubles. « Nous sommes là depuis deux jours. Les entraineurs ont fait travailler les duos au maximum histoire de trouver des affinités. »
Il ne le cache pas, deux jours c’est très court, surtout quand le format de la compétition (au meilleur des sept matchs avec d’abord quatre simples puis trois doubles) font souvent de ces derniers des rencontres décisives pour la qualification. « Lors des matchs, c’est la communication avec le coach qui permet aux joueurs de trouver petit à petit leurs marques sur le terrain. »
Mais la France n’est pas la seule nation à manquer de préparation. Les Irlandais sont tout autant dans le flou : « On parle énormément avant le match,explique Odhran O’Sullivan aligné en double mixte avec Sarah Curran. Quel est ton coté préféré, comment est-ce que tu préfères servir, ce genre de chose mais sinon on n’a jamais vraiment joué ensemble
Sa rencontre n’a pas eu de réelle importance sur le plan sportif. Les Irlandais, défaits lors des quatre premiers simples face aux Etats-Unis, étant d’ores et déjà éliminés. Les Américains sont d’ailleurs, pour Christophe Millard, les références du tournoi sur ce format de matchs. « Je pense qu’ils ont une vraie culture du double, contrairement à nous, indique-t-il. C’est d’ailleurs sûrement pour cela, qu’ils trustent le titre depuis 5 ans. » La France ne peut de toute façon pas faire plus. « Nous avons toujours des stages très courts. Hormis lors de la préparation d’été, nous n’avons pas vraiment le temps de plus travailler cette discipline. »
La solution à ce problème de double semble simple. Gagner tous ses matchs en individuels au risque de s’offrir quelques sueurs froides.
Augustin Bouquet des Chaux