Inutile de présenter Eddy Merckx, le coureur cycliste, légende vivante et plus grand sportif belge du XXe siècle. Son fils Axel n’a pas su rouler sur les traces de son père. Difficile avec un tel nom ! Mais il a tout de même su se forger un palmarès respectable : une étape sur le Tour d’Italie et un titre de champion de Belgique en 2000 et la médaille de bronze aux J.O. d’Athènes en 2004. Mais au plat pays, il existe un autre Eddy Merckx, qui n’a aucun lien de parenté avec le cannibale. Le natif de Reet, près d’Anvers est un joueur de billard émérite, double champion du monde à 3 bandes. Pour continuer avec le patronyme Merckx, je demande le tennisman. Jonas, 614e joueur mondial, concède rapidement qu’il n’est pas de « la famille d’Eddy. » Mais il est habitué aux questions à ce sujet. « Lors d’un tournoi en Turquie on m’a déjà demandé si j’avais un lien avec le champion cycliste. » Toutefois, Jonas s’en amuse : « bien sûr, je voudrais devenir champion du monde comme lui ! » Même s’il ne peut soutenir la comparaison avec les trois autres Merckx, Jonas réalise de belles choses à Marcq-en-Baroeul où il est invaincu, à titre personnel. Il se projette avec ambition vers l’avenir. « J’espère monter à la 500e place mondiale l’année prochaine et y rester. Mais d’abord je dois me faire opérer du poignet. » Et comme décidemment un Merckx peut en cacher un autre, Jonas n’oublie pas de glisser un mot à propos de son petit frère Jasper. « Il joue au tennis de table et il est 500e mondial. Actuellement il est parti se perfectionner en Chine. Nous sommes une famille de sportifs. » Assurément la Belgique doit beaucoup aux Merckx.
Bertrand Boulenger