Un mixte de saveurs

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Le double mixte pourrait avoir un rôle décisif aujourd’hui, jour de finale. Septième, et dernier match de chaque rencontre, il décidera peut-être du vainqueur de cette 12ème édition. Une discipline atypique.

 

Impressionnants depuis deux jours, on s’attend à un match très serré aujourd’hui entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. La victoire pourrait ainsi se jouer à l’occasion d’un dernier double décisif : le mixte. Une discipline spectaculaire que les joueurs n’ont pas l’habitude d’appréhender, à l’image de l’américain Martin Redlicki: « C’est vraiment unique ! Il n’y a pas beaucoup d’événements où on peut en jouer. Même si souvent on n’a pas besoin d’aller jusqu’au septième match, c’est vraiment fun comme idée. » Un avis partagé par la majorité des joueurs, notamment Clémence Fayol, la française : «Je trouve que c’est un super concept ».
Comment se préparer pour cette discipline qu’aucun joueur ne connaît ? « C’est quelque chose qu’on ne peut pas travailler avant, surtout que nos joueurs viennent de partout dans le pays. Ils n’ont pas d’automatismes, glisse Melissa Schaub la coach américaine. On a commencé à en parler depuis notre arrivée ici. On l’a travaillé un peu depuis deux jours, surtout que l’on a mis l’accent sur les doubles. Nous devons penser à la tactique à adopter, ça a rétréci nos nuits! »

 

«Tout jouer sur la fille»

Car dans cette compétition par équipe, la composition des doubles est primordiale. «Certains gardent leur meilleure paire pour la dernière partie, pour assurer au cas où. D’autres essayent de plier le match avant, avec le risque de ne pas avoir la meilleure paire pour la fin, explique Cyril Monnet, le coach français. Ça dépend de chaque rencontre et des coachs ».
Mais hormis dans la composition des équipes, le double mixte s’apparente à un double normal : « Les fondamentaux restent les mêmes ! Il faut des qualités de service, de retour, de jeu au filet. Les mouvements sont les mêmes. »
Mais à ce petit jeu, c’est souvent la paire avec la meilleure fille qui l’emporte. « Il faut une fille qui n’ait  pas peur, qui soit capable de relancer les services des garçons, continue le coach français. L’objectif c’est de tout jouer sur la fille. C’est une tactique élémentaire mais c’est comme ça. »
Utile ou pas, ce soir, ce ne serait pas une surprise que la discipline se démocratise, dans un paysage sportif qui recherche de plus en plus ce type d’événements mixtes.

 

Hugo Hay