L’équipe dirigée par Jamie Pilkington est le petit poucet de la compétition. Un statut que les joueurs et joueuses assument… sans pour autant partir défaitistes.
Huitième l’an dernier, septième il y a deux ans, encore huitième il y a trois ans… On ne peut pas dire que le parcours de l’Irlande dans ce Master’U BNP Paribas soit ponctué de succès. Et il y a de quoi être superstitieux au pays du trèfle à quatre feuilles : sur les trois dernières éditions, l’ogre américain (sextuple champion du master U et tenant du titre) s’est présenté deux fois dès les quarts de finale. C’est de nouveau le cas cette année. Pourtant, Jamie Pilkington, l’entraîneur irlandais ne s’avoue pas battu : « Cette année, l’objectif est de terminer sixième ou cinquième. » Un rang envisageable même après une défaite contre les États-Unis. En effet, une équipe éliminée en quarts de finale reste en compétition pour les matchs de classement.
Les ambitions de l’Irlande reposent sur un effectif jeune, très jeune même. Dans ces mondiaux universitaires, c’est l’équipe la moins expérimentée, avec une moyenne d’âge de 20 ans. Pour autant, le talent est, lui, bien présent à l’instar du benjamin de la compétition, Simon Carr, âgé de 17 ans. Avec un cinquième rang national, l’étudiant de l’Université de Dublin ne perd pas son temps et portera l’espoir de toute une équipe sur ses épaules. Chez les dames, Amy Bowtell a déjà raflé le statut de numéro 1 féminine dans son pays, en simple comme en double.
« On a vraiment une petite chance »
Un investissement qui montre bien que l’Irlande n’est pas là pour faire de la figuration: six joueurs alignés à Marcq-en-Barœul font partie du top 10 de leur nation. Un vivier de talents très intéressant pour Jamie Pilkington, qui espère bien créer l’exploit : « Je pense vraiment qu’on a une petite chance, promet-il. Tout va dépendre si on réussit à faire l’exploit sur un match en simple. Amy Botwell peut gagner et notre espoir, Simon Carr, peut aussi faire quelque chose. On possède une paire de double qui se connait très bien avec Simon et Bjorn Thomson. » Si le coach tempère, Garry, son adjoint, ajoute une touche d’humour en jouant sur l’effet de surprise : « Si il le faut, on jouera à deux derrières en simple ! Plus sérieusement, nous n’avons jamais eu l’occasion de voir jouer nos adversaires. On ne sait pas vraiment à quoi s’attendre. » Les joueurs, eux, sont sûrs de leur force, à l’image de Bjorn Thomson qui se lance dans les pronostics : « Ce sera du 60/40 pour l’Irlande ! » Les paris sont faits, place au jeu.
Jérémie Bernigole et Matthieu Guillot